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On est en République

Montéhus - Roger Chantegrelet-Pierre Doubis

1910 -

Chanson ironique sur une République (La troisième du nom) qui ne date toute de même pas d'hier. Le président d'alors, désigné au premier couplet, est Armand Fallières. La chanson évoque les retraites ouvrières dont les premières lois furent votées justement en 1910. Le troisième couplet désigne le bourreau de Paris. La famille Deibler avait succédé aux Samson en 1889, et "la machine Deibler" désignait alors familièrement la guillotine. Quand à la sulfureuse Mme Steinheil, elle fut la maîtresse du président Félix Faure et c'est avec elle qu'il mourut en 1899 au cours d'un de leurs rendez-vous ! Elle fut accusée en 1908 d'avoir assassiné sa mère et son mari, mais acquittée l'année suivante.

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CD Histoire de France - Anthologie


Enfin, ça y est ! On est en République !
Tout marche bien, tout le monde est content !
Le président, ça c'est symbolique !
Ne gagne plus qu'douze cent mille franc par an.
Aussi on a les retraites ouvrières
Dix sous par jour, ça c'est le vrai bonheur !
La nation française peut être fière
Vive les trois couleurs !

Enfin, ça y est ! On est en République !
Tout marche bien, tout le monde est content !
Le directeur de l'Assistance Publique
Ne touche plus que quarante-cinq mille francs.
Aussi l'on donne maintenant aux filles mères
Afin qu'elles soient à l'abri du malheur
Trois francs par mois: c'est humanitaire !
Vive les trois couleurs !

Enfin, ça y est ! On est en République !
Tout marche bien, tout le monde est content !
Les députés, ça c'est magnifique !
Ne gagnent plus que quinze mille francs par an
Aussi on peut augmenter les salaires
Des cantonniers et des pauvres facteurs:
Cinquante sous par jour, j'crois qu'ça peut leur plaire;
Vive les trois couleurs !

Enfin, ça y est ! On est en République !
Tout marche bien, tout le monde est content !
Monsieur Deibler, avec sa mécanique
Nous coûte à peine soixante mille francs par an.
Ah  s'il fallait qu'il coupe toutes les têtes
De tous les gens qui furent amant d'coeur
De Madame Steinheil, faudrait vingt lunettes
De toutes les couleurs !

Enfin, ça y est ! On est en République !
Tout marche bien, tout le monde est content !
Nos cuirassés, ça c'est magnifique !
Ne coûtent plus que trente millions par an.
Ils sont d'une force extraordinaire
Même en temps d'paix, ils sèment la terreur,
Les canons éclatent ainsi qu'les chaudières !
Vive les trois couleurs !
































Cette chanson existe sur les CD suivants :

L'Histoire de France

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