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Hymne à l'être suprême

Desorgues - Gossec

1794 -

"Le peuple français reconnaît l'être suprême et l'immortalité de l'âme" Ce genre de chose pouvait se décréter sous la révolution, et c'est ce qui arriva le 26 Floréal an II par un arrêté de la commune. C'est Robespierre qui est à l'origine de ce décret dans son discours à la convention le 18 Floréal an II. La raison seule ne pouvait plus guider le peuple français, il lui fallait une croyance.
Il fut donc arrêté que le 20 Prairial an II, une fête serait célébrée en l'honneur de l'être suprême. Un hymne fut commandé pour l'occasion, et la fête célébrée pour la première et dernière fois sous la présidence de Robespierre, promu "Pontife de l'être suprême" pour l'occasion. Par une étrange ironie, Robespierre et ses collègues n'hésitait pas à envoyer chaque jour plusieurs dizaines de personnes à la guillotine vérifier cette immortalité de l'âme qu'il étaient en train de décréter ! Cinquante jours plus tard, c'était Thermidor.

Il semble qu'il y ait eu plusieurs textes écrits pour la même musique : celui de Desorgues, celui de Désaugiers, et enfin celui de Marie-Joseph Chenier.



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