Te souviens tu du maréchal
Bazaine ?
Le deux août en sortant de Paris
Que de familles il laissa dans la peine
Pour nous livrer au rang des ennemis
Pendant deux mois étant dans
la souffrance
Ayant souffert les rigueurs de la faim
Mais aujourd'hui pour notre récompense
Tyran tu viens nous livrer aux prussiens
Mais aujourd'hui pour notre récompense
Tyran tu viens nous livrer aux prussiens
Lorsque nous sommes arrivés aux
frontières
Le 6 août fut le premier combat
Dans cette journée tes armées
tout entières
Se sont battus comme de vaillants soldats
Le seize août à l'affaire
de Gravelotte
Comme des lions nous nous sommes défendus
Hélas combien tu fis tomber
de braves(bis)
Malheureux Bazaine, dis moi t'en souviens
tu ?(bis)
Le trente août épuisé
de fatigue
Nous quittions Metz pour marcher en
avant
Et comme toujours par ta lâcheté
perfide
Tu nous trahis par de faux commandements
Et comme toujours guidés par
le courage
Avec ardeur nous repoussions l'ennemi
Au camp de Metz, tu nous fermas les
portes(bis)
Dis moi Bazaine, dis moi, t'en souviens
tu ?(bis)
Pendant ce temps, que fait a capitale
?
Oui, car en elle nous espérons
toujours
Étant cernés, n'ayant
point de passage
Nous ne pouvions lui porter secours
Pour faire savoir l'état de
leurs souffrances
Que de ballons de Metz sont sortis
Portant des lettres dans le sein de
la France(bis)
Pleurez Français car nous sommes
tous trahis (bis)
Le sang français coule encore
dans nos veines
Et si jamais on retourne au pays
Nous parlerons du maréchal Canrobert
Et du courage du brave Bourbaki
Et du maréchal MacMahon
Car lui aussi était devant l'ennemi
Et toi Bazaine tu t'es conduit en lâche(bis)
Car devant Metz tu nous a tous trahis
(bis)
Un jour viendra que ces pauvres familles
Réclameront leurs malheureux
enfants
Croyant mourir pour défendre
la patrie
Et pour la France croyant verser leur
sang
Vous, pauvres mères venez prier
la Vierge
Car vos enfants sont au rang des élus
Ah ! C'est la faute du maréchal
Bazaine
Si le clairon ne les réveille
plus ! (ter)