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L'Aveugle de Bazeilles

Villemer - Musique de Joanni Perronnet

Vers 1890 -

Chant historique, créé par Mr.Debailleul

Lors de la bataille de Sedan le 1er septembre 1870, Bazeilles a été le lieu d'intenses combats entre des unités d'infanterie de marine française et des régiments bavarois. Sous le commandement du commandant Lambert et des capitaines Aubert, Bourgey, Delaury et Picard de la division bleue, repliés dans l'auberge Bourgerie, une petite centaine d'hommes et de gradés allaient résister jusqu'à l'épuisement complet de leurs munitions.


Voir la partition

Je combattais sous les drapeaux de France
Quand l'Allemagne envahit mon hameau
J'étais sergent, le coeur plein d'espérance
Rêvant encor quelque grade nouveau
C'était un soir, on battait en retraite
Au coin d'un bois, l'orage nous surprit
L'éclair suivit, la foudre sur ma tête
J'étais aveugle et marchais dans la nuit

Refrain:
Quand je m'asseois au seuil de ma chaumière
En écoutant passer leurs régiments
Je bénis Dieu qui ferma ma paupière
Je ne voyais pas les drapeaux allemands

Quand je revins au hameau de Bazeilles
Le feu, la mort, hélas m'avaient tout pris
Les bavarois à la face vermeille
Campaient encor au milieu des débris
En retrouvant la maison de mon père
Mes bras en vain cherchaient le pauvre vieux
Sous une croix au fond du cimetière
Avec ma mère ils dormaient tous les deux

En vain, l'on dit que sur nos citadelles
C'est par milliers qu'ils roulent leurs canons
Narguant leurs forts, narguant leurs sentinelles
Français toujours, français nous resterons
l'Alsace a beau trembler sous leur bannière
Dès que les prés fleurissent à nouveau
Chaque printemps j'orne ma boutonnière
Des trois couleurs de notre ancien drapeau.

En attendant que sur nos forteresses
Soit replanté le drapeau d'autrefois
En attendant les heures vengeresses
Fiers exilés nous subissons leurs lois
Vieil empereur, Dieu maudit tes conquêtes
Tremble là-bas, sous ton sceptre d'airain
Car quelque jour tes aigles à deux têtes
Iront roules dans les flots bleus du Rhin.

Quand nos soldat, O ma France, O ma mère
Dans nos cités, rentrerons triomphants
Dieu ce jour là me rendra la lumière
Pour voir s'enfuir les drapeaux allemands
































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